Turbulences

Jeanne d'Albret ayant décidé d'imposer la religion réformée à la Navarre rencontre des oppositions . Elle envoie Henri mater les rebelles dès 1567.

En France les protestants tentent d'enlever Charles IX et des menaces d'enlèvement, par les catholiques, planent aussi sur Henri de Bourbon.

Les Guises projetant de se débarasser des principaux chefs huguenots, ceux-ci quittent Paris pour La Rochelle. Ils y seront rejoints par Jeanne d'Albret et son fils.

En 1569 Henri rejoint les armées protestantes qui combattent contre les troupes royales mais sont vaincues à Moncontour et à Jarnac où Louis de Condé est assassiné. Coligny et ses troupes ravagent alors le pays sur la route de Paris.

Une négociation aboutit au traité de Saint-Germain-en-Laye (1570) prélude à ce que sera l'Edit de Nantes... 28 ans plus tard !

Henri de Navarre et Marguerite de Valois

Le massacre de la saint-Barthélémy

Mariage et Guet-apens

Charles IX et sa mère, coincés entre les Guise et les ptotestants, souhaitent toujours accorder les deux partis et, avec l'accord de Jeanne d'Albret, projettent le mariage d'Henri avec Marguerite de Valois, soeur du Roi.

- Jeanne d'Albret meurt en juin 1572 -.

Les huguenots viennent en masse pour les noces qui ont lieu le 18 août 1572. Mais Paris, poussé par les Guise et les prêtres y est fortement hostile. Le 22 l'amiral de Coligny est blessé et la tension catholiques-protestants est à son comble. Les Guise persuadent le Roi d'un "mauvais coup" de la part des huguenots... peut-être envers sa personne. Acculé il donne l'ordre d'exécuter les gentilshommes huguenots présents au Louvre (sauf Henri et son cousin le jeune Condé). Le 24 c'est chose faite et toute la nuit (de la Saint-Barthélémy) et les jours suivants les Parisiens vont massacrer au moins deux mille protestants alors que le Roi de Navarre (19 ans) et le prince de Condé sont prisonniers au palais.

Ils le resteront, mais traités en princes, jusqu'à leur évasion ; d'abord Condé qui se réfugie en Allemagne puis Henri, en 1576, qui retourne vers le sud-ouest.

En 1574 Charles IX est mort et a été remplacé par son frère Henri III. Pendant ces années de captivité Henri de Navarre, qui a du se re-convertir au catholicisme, aura paufiné son apprentissage politique.

 

Imbroglio politico-religieux

Dans le royaume de France la situation est confuse. François d'Alençon fils cadet de Catherine de Médicis entre en conflit contre son frère et, bien que catholique, rallie certains protestants soutenus par l'Angleterre et des états allemands. Henri III doit faire des concessions à son frère et aux huguenots (Edit de Beaulieu, mai 1576).

Pendant ce temps Henri de Navarre est retourné au protestantisme et devient le chef des huguenots. Nombre de provinces, à majorité protestante, créent en France des "Etats dans l'Etat".

Cependant Henri s'est installé à Nérac et gouverne sa province avec sagesse et fermeté, sans rompre avec la Cour de France. En 1578 Catherine de Médicis ramène sa fille Marguerite à son époux qui les reçoit avec faste. Marguerite mènera grande vie à Nérac jusqu'en 1582 quand elle rejoindra Paris... où son frère refusera de la recevoir prétextant son inconduite.

De 1576 à 1580 Henri conduira, avec panache mais mesurément afin de ne pas trop s'aliéner le Roi, les guerres contre les troupes royales.

Jusqu'en 1585 la France est relativement au repos mais la guerre larvée court toujours à la Cour de France entre Henri III et les Guise. De plus, en 1584 François d'Alençon est mort et Henri de Navarre, le protestant, se trouve de ce fait l'héritier de la couronne de France* si le Roi Henri III, catholique, n'a pas d'enfant ! Les Guise bien évidemment vont s'y opposer et entrer en lutte ouverte contre le Roi.

* Voir sur ce même site : Histoire de France ; les Capétiens; symboles ; règles dynastiques de succession

 

 

Le château de Nérac